ETYMOLOGIE & HISTOIRE

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Port-Louis (Porzh Loeiz)

La ville qui se nommait anciennement Blavet et sa citadelle sont rebaptisés Port Louis le 17 juillet 1618 sur décision royale attestée par lettres patentes. Port-Louis, Porzh Loeiz en breton, rappelle le nom des rois de France et marque ainsi leur suzeraineté sur ce port qui fut longtemps forteresse espagnole.
Description du blason :
D'azur à une ancre d'argent surmontée de trois fleurs de lys d'or rangées en chef.


Localisation

L'histoire du pays de Port-Louis est conditionnée par sa situation naturelle exceptionnelle. C'est sa géographie particulière qui scella le devenir de l'ensemble compris entre le Blavet, à l'ouest, et la rivière d'Étel, à l'est. La presqu'île de Port-Louis est constituée d'un éperon granitique régnant sur une côte sableuse du côté de la mer, vaseuse du côté de la rade. Le piton est difficilement accessible par la mer, rendue périlleuse à marée haute par les rochers à fleur d'eau et à marée basse par les bancs de vase. Ainsi se trouve justifié le vieil adage : « Au hâvre du Blavet, bien fol est qui s'y met ! ».

Nom des habitants :

Port-louisiens, Port-louisiennes,

Quelques recensements :

1793 1821 1851 1881 1911 1921 1946 1982 2016
2562 2549 2972 3269 4026 3681 2905 3327 2626


Lieux-dits et hameaux

Un lieu-dit (ou lieudit) est un endroit de faible étendue auquel est associé un nom propre qui peut être un appellatif toponymique (nom commun fixé dans la toponymie), un anthroponyme pris de manière absolue ou suivi d'un suffixe ou encore un composé des deux (appellatif + nom de personne). On fait souvent l'amalgame entre hameau (encore appelé « écart ») et lieu-dit. La différence tient au fait que, contrairement au hameau, un lieu-dit n'est pas forcément un lieu habité. Effectivement, le lieu-dit peut être un champ, un carrefour ou encore un bois.

Ci-dessous, en cliquant sur le titre du tableau, vous ouvrirez (dans un autre onglet) la carte assemblée du cadastre Napoléonien pour la ville de Riantec diffusée par les archives départementales du Morbihan. Il est possible de zoomer pour localiser tous les lieux-dits et hameaux dans leurs sections respectives.
Dans la liste des lieux-dits et hameaux référencés, toujours dans un autre onglet, vous afficherez directement la partie parcellaire (section concernée) de ce même cadastre du lieu en question.

Etymologie et Histoire

En passant la souris sur les photos, légende de celles-ci

La ville se nommait anciennement Blavet du nom du fleuve Blavet la bordant. Au vu de la Notitia Dignitatum section XXXVII, le Tractus Armoricanus et Nervicanus y crée officiellement en 370, sous le règne de l'empereur Valentinien Ier, une garnison de soldats carronenses (de Caronium, en Espagne). Ernest Desjardins, dans sa "Géographie de la Gaule Romaine" et Arthur de la Broderie dans son "Histoire de Bretagne" ont soutenu que cette station n'était autre que le "Blabia" (nom romain de Blavet) signalé au IIIème siècle dans la notice des dignités de l'Empire. M. l'abbé Falc'hun a démontré qu'aucune loi phonétique connue ne permettait de nier la possibilité de la filiation "Blabia > Blavet" qui peut au contraire se réclamer de nombreux faits analogue (Bull. de la Soc. Hist. et Arch. de Bretagne, 1948, p. 9.).
Par la suite elle fut nommée Loc-Pezran (Loc Péran ou Locperan), et devient en 1618, par la décision de Louis XIII, une ville royale sous le nom de Port-Louis. Sous la Révolution française, la commune porte provisoirement les noms de "Port-de-l'Egalité" et surtout "Port-Liberté" du 24 octobre 1792 à 1814.

Fort de l'Aigle
Fort de l'Aigle
La ville, qui était déjà occupée à l'époque gallo-romaine (on a trouvé les vestiges d'un établissement et quelques poteries fines à Penrun-Locmalo ainsi qu'une statuette de Lucine et quelques monnaies), a laissé peu de trace jusqu'à la fin du Moyen-Age. Pendant cette période ce lieu n'attira point l'attention du pouvoir, et le port du Blavet ne servait guère qu'aux pêcheurs du voisinage.
Loc-Pezran est ravagée à l'époque de la Ligue et livrée en 1590 aux Espagnols de Don Juan des Aguila (allié du duc de Mercoeur), qui fait bâtir une citadelle édifiée, par l'ingénieur Don Cristobal de Rojas, et qui occupe l'extrémité de l'isthme. Le nom de la nouvelle place forte lui est donnée : Fuerte del Aguila (Fort de l'Aigle). Suivant le traité de Vervins (situé dans l'Aisne), la paix est signée le 2 mai 1598 entre les rois Henri IV de France et Philippe II d'Espagne ce qui met fin à la guerre franco-espagnole de 1595-1598. Les Etats de Bretagne et Henri IV demandent au Maréchal de Brissac la démolition totale de la citadelle. Mais in fine on conserva, cependant, deux bastions, une courtine, les piles du pont, les casernes, les deux corps de garde et la chapelle.
Paix de Vervins sur Wikipédia
En 1610, la position stratégique de "Blavet" se fit jour, aussi Louis XIII décida, en 1616, de la reprise des travaux, qui furent confiés à Jacques CORBINEAU, batisseur du château de Brissac. Il entreprit la construction de la demi-lune. Des plans furent établis afin de rendre la citadelle capable te tenir un siège. Le roi Louis XIII décide d'en faire une ville royale le 17 juillet 1618 et lui donne le nom de Port-Louis. En 1641 le Cardinal de Richelieu confia à Nicolas Gilles d'achever les travaux de fortifications.
Le Maréchal de la Meylleraye, gouverneur de Port-Louis à compter de 1637, commence, dès 1649, la construction des remparts qui sont achevés en 1653. Par la suite, il établit au Port-Louis le monastère des Récollets, établi à l'origine dans l'île de Sainte-Catherine (dans l'actuelle commune de Locmiquélic) depuis le 17 mars 1447 par le futur Pierre II de Bretagne, époux de la bienheureuse Françoise d'Amboise. Les frères mineurs de l'Observance, province de Touraine, adoptent en 1642 la réforme des récollets. En 1653, ils obtiennent de l'évêque de Vannes l'autorisation de s'installer au Port-Louis même, installation qui n'est réalisée qu'en 1675, l'île de Sainte-Catherine étant désormais destinée à accueillir les religieux fatigués. Outre les secours spirituels qu'ils assurent aux habitants, les religieux servent bientôt d'aumôniers à la citadelle. Au début du XVIIIe siècle, ils deviennent aumôniers des vaisseaux du roi de l'hôpital maritime et de la batterie de Gâvres. Ce monastère sera transformé en hôpital maritime en 1795. En 1683, Vauban en visite à Port-Louis, décida d'améliorer les fortifications.
Rempart Port-Louis
Remparts de Port-Louis avec en premier plan
la "Tour des prisonniers"
A l'issue de toute cette période, Port-Louis s'est développé, et c'est grâce au même gouverneur que la Compagnie des Indes orientales choisit, en 1665, le Port-Louis pour son établissement principal, et obtint en 1666 la pointe de Faouëdic (à l'extrémité de la rivière du même nom, et propriété du seigneur de Ploemeur) pour ses chantiers. Ses chantiers verront par la suite la création de la ville de Lorient (l'Orient).
Rempart Port-Louis
Chapelle Saint-Pierre sur la Place du même nom
Le petit village de Loc-Péran ou Blavet devenu Port-Louis et ayant acquis l'importance d'une ville par les travaux considérables de fortifications exécutés par le gouvernement, et par le grand nombre de fonctionnaires de la marine qui y résidaient, vit sa chapelle Saint-Pierre construite au Moyen-Age, devenir insuffisante. Mais la vénération des fidèles pour cet antique sanctuaire, que les Souverains Pontifes avaient enrichi de nombreuses indulgences, ne permit pas d'y toucher pour le réédifier dans des proportions qui fussent en rapport avec les besoins du service religieux. Pour ces raisons, on résolut de construire un nouvel édifice sur un autre point de la cité. Alors, vers 1662, s'éleva l'église de Notre-Dame de l'Assomption. Le service curial y fut immédiatement transféré, et elle enleva à celle de Saint-Pierre son rang d'église tréviale.Par un privilège extrêmement rare, cette trêve eut bientôt son Général (sorte de conseil de fabrique), à l'instar des paroisses (Joseph-Marie Le Mené - 1891).
Cette ville fut pendant quelque temps le centre du mouvement commercial de la compagnie des Indes et le séjour d'un grand nombre d'employés. Mais bientôt Lorient sortit de ses langes, prit un développement considérable et accapara le personnel et le matériel de la compagnie. Dès lors le Port-Louis passa au second rang, et perdit enfin son importance commerciale à la chute de la compagnie en 1769.
En novembre 1836, le prince Louis Napoléon Bonaparte, arrivant de Strasbourg, fut incarcéré dans la citadelle avant son embarquement pour les Amériques. Vers 1891, la pêche de la sardine est sa principale industrie. Cette place est eà cette époque toujours occupée par une garnison : ses canons commandent l'entrée de la rade et croisent leurs feux avec ceux des forts de la côte de Ploemeur. Au XXe siècle, la ville occupée par l’armée allemande a beaucoup souffert des bombardements alliés jusqu’à la libération de la «poche» de Lorient en 1945. Les allemands construisirent même un bunker à l'entrée de la citadelle...
Plage de Port-Louis et son rempart
Sur l'avancée du rempart au bout de la plage, bunker allemand

Texte extrait de "infobretagne.com", de"Wikipédia", et
d'un extrait de "La Toponymie du canton de Port-Louis" par Henri-François Buffet

Occupation et vestiges de Port-Louis

Bien que le canton du Port-Louis ait été habité dès l'époque mégalithique, comme l'attestent les monuments existant dans le canton, il ne semble pas qu'il ait conservé de toponymes très anciens. Cette étude a fait l'objet d'une communication au 76è Congrès des Sociétés Savantes (Rennes, 1951). LA toponymie nous révèle l'existance de nombreux monuments aujourd'hui disparus : exemple "Men Du" (la Pierre Noire) au Port-Louis, place du Tertre, 1636.
A l'époque romaine, le canton du Port-Louis paraît avoir été assez peuplé surtout sur la côte. On a trouvé des briques romaines isolées dans l'intérieur des terres du canton mais les trouvailles les plus importantes ont été faites entre autre à Pen-Run (près du Locmalo actuel) et au Tertre pour Port-Louis. Le "grand chemin"

Monuments et vestiges :

Lieux de cultes et fontaines :      Citadelles, Fortifications et autres :
- Eglise Notre-Dame (1660-1670 et 1835) (01)      - Le château de Kerzo (fin XIXème) (05)
- L'ancienne chapelle de l'hôpital (XVIIIème) (02)      - Le petit fort de Kerzo (179) (06)
- L'ancienne chapelle de Locmalo (XIème) (03)      - L'ancienne citadelle de Port-Louis (XVI-XVIIème) (07)
- La fontaine de Marolles (1740) (04)      - la maison (milieu du XVIIIème siècle), située au n° 6, rue de la Poste. (08)
- La fontaine et le lavoir (1878 ou 1880) (04)      - la maison (XVIIème siècle), située au n° 6, rue des Dames ; (08)
- La fontaine des Récollets (XVIIème) (04)      - la maison Louis XIII du XVIIème siècle, située au n° 18, Grand-Rue , (08)
- La fontaine Notre-Dame (1861) (04)      - la maison (1759), située aux n° 17 et 18, rue de la Poste ; (08)
- (04)      - la maison de du Papegay ou Puysegay (XVIème siècle), située au n° 12, rue du Dirasker. (08)
- (04)      - la maison (XVIème siècle et 1616), située au n° 4, Petite Rue, (08)
- (04)      - les maisons de négociant (XVIII-XIXème siècle), situées aux n° 33, 35 et 37 rue de la Citadelle. (08)
- (04)      - la maison de négociant (début du XVIIIème siècle), située au n° 5, place du marché (08)
- (04)      - la maison (XVIIème siècle), située au n° 25, Grand-Rue. (08)
- (04)      - la maison (XVIIème siècle), située au n° 7, rue de la Ponte. (08)
- (04)      - la maison (XVIIème siècle), située au n° 41, Grand-Rue, (08)
- (04)      - la maison (avant 1632), située au n° 2, Petite-Rue. (08)
- (04)      - la maison (XVIIIème siècle), située au n° 7, rue de la Brèche, Place aux Canons. (08)
- (04)      - le musée de la Marine (1973), situé à la Citadelle de Port-Louis ; (08)
- (04)      - le grand logis de l'Hôpital maritime (vers 1800), situé au n° 8, rue de la Citadelle. (08)
- (04)      - la mairie (milieu du XVIIIème siècle), située au n° 32, rue des Dames. (08)
- (04)      - l'école (1883), située au n° 2, rue de la Citadelle (08)
- (04)      - n menhir christianisé (Xème siècle), situé à la Pointe de Kerzo. (08)
- (04)      - les remparts du front de mer (1649-1654). (08)
- (04)      - les remparts du front de mer (1649-1654). (08)
- (04)      - la cale (quai de Pen-Run), située au Port de Locmalo, date de 1883 (08)
- (04)      - la grande poudrière (1750-1752), située Promenade Henri François Buffet. (08)
- (04)      - la criée aux Poissons (1889), située au Port de Locmalo. (08)
- (04)      - le parc à boulets (1847) ; (08)
- (04)      - la tour des prisonniers ; (08)
- (04)      - la tour de Gâvres (1649-1653). (08)
- (04)      - la tour Saint-François ; (08)

Les différents monuments sités : (Un survol sur les vignettes vous fera apparaître les photos originales)

Eglise Notre-Damede Port-LouisEglise Notre Dame de Port-Louis Intérieur Eglise Notre-Dame de Port-LouisIntérieur Eglise Notre-Dame de Port-Louis

01 *** située Place Notre-Dame et réalisé par l'architecte et entrepreneur Le Hagre. La première pierre fut posée le 21 mai 1657, par le recteur de Riantec, Urbain Sauvageau. L'église fut brûlée par la foudre le 1er mai 1918 et reconstruite dès 1921, à partir des plans de l'architecte Dutartre de Lorient. On a conservé de l'ancien édifice que la façade de style Renaissance pseudo-classique, d'un assez bel effet malgré la sobriété de ses pilastres et de son fronton, et le clocher carré percé de baies en plein cintre et décoré de pilastres. Le clocher date de 1853 et remplace un ancien clocher, situé sur le croisée du transept, datant de 1665 et qui était en charpente avec un dôme surmonté d'une pyramide. L'ancien clocher est détruit en 1820 et en 1851, la municipalité de Pont-Croix cède le terrain nécessaire à la construction du nouveau clocher devant la façade de l'église du XVIIème siècle. Des travaux de réfection ont eu lieu entre 2011 et 2014 : " les travaux ont porté à l'extérieur, sur la restauration des maçonneries, la réfection de la charpente, des couvertures, des voûtes, de la menuiserie, du cadran de l'horloge, des cloches et du paratonnerre... A l'intérieur, sur la menuiserie, la maçonnerie, les vitraux, l'installation électrique et le chauffage;



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(02) *** En cours de rédaction



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(03) *** Bla Bla Bla



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Ancienne noblesse de Port-Louis

  • A la "montre" (réunion de tous les hommes d'armes) de Vannes du 8 septembre 1464 et du 4 septembre 1481, on comptabilise la présence d'aucun noble de Gâvres.

    • La paroisse de Gâvres dépendait autrefois de Riantec.
    • Aucune référence encore pour la période de la compagnie des Indes.


Personnalités liées à la commune

  • Julien Crozet (1728 - 1780)
    • natif de Riantec, officier de Marine qui donna notamment son nom aux îles Crozet; le lycée professionnel porte son nom

  • Zacharie Allemand (1762 - 1826)
    • natif de la commune, amiral d'Empire

  • Jean Edmond Filhol de Camas (1767 - 1854)
    • natif de la commune, général des Armées de la République et de l'Empire

  • Jean-Marie (Jean) du Tertre(1768 - 1811)
    • est un corsaire port-louisien amiral et rival de Surcouf dans l'Océan Indien

  • Henri Bourgreois (1900 - 1948)
    • Colonel à l'Etat-Majorde la 1ère DFL, Compagnon de la Libération

  • Henri-François Buffet (1907 - 1973)
    • historien et archiviste français. Il a publié plusieurs livres sur Port-louis et y possédait une maison

  • Feodor Atkine (1948)
    • acteur français, connu pour la voix française de Hugh Laurie dans la série Dr House y possède une maison

  • Laurent Bourdelas (1962)
    • écrivain et photographe y séjourne régulièrement et a publié divers ouvrages inspiré par Port-Louis