ETYMOLOGIE & HISTOIRE

Blason de Gâvres

Gâvres (Gavr)

Gâvres vient du breton "Gavr" (crevette et/ou chèvre).
Description du blason :
D’hermine à une chèvre d’or accompagnée en chef d’une lettre capitale G de gueules ; au chef d’azur à une sardine d’argent.


Localisation

Gâvres est située sur une presqu'île face à Port-Louis, à l'entrée de la rade de Lorient et à l'est de l'île de Groix. À l'origine, l'extrémité rocheuse était une île qui fut jointe au continent par un tombolo (cordon dunaire). Celui-ci est parallèle au continent et forme à marée haute la petite mer de Gâvres, une lagune s'étendant sur 350 hectares, zone traditionnelle de pêche à pied de palourdes et coques. Ce plan d'eau est idéal pour la pratique de la planche à voile ou du kitesurf et de la pêche amateur en barque. Pour accéder à la presqu'île par la route, il est nécessaire de passer par Plouhinec. Gâvres se trouve à l'extrémité nord du plus grand cordon dunaire de Bretagne, qui s'étend de la pointe de Gâvres au fort de Penthièvre, dans la commune de Saint-Pierre-Quiberon.


Représentation historique de la presqu'île de Gâvres
En 1700 En 1750
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Dans le passé, les habitants de la presqu’île de Gâvres dans le Morbihan vivaient comme des îliens. L’extrémité de la presqu’île, où étaient implantées les habitations, était reliée au continent par un étroit cordon dunaire. Aucune route n’existait entre Gâvres et Plouhinec. La vie était organisée autour de trois villages, « Gavre, Ban-Gavre et Kersahu ». La création du polygone de tirs absorba le village de Kersahu et les deux villages restant donnèrent naissance à la commune de Gâvres en 1867 et à la paroisse en 1868. Pour faire le trajet de leurs villages à Riantec et à Plouhinec, deux moyens étaient possibles. Le premier consistait à traverser à l’aide d’un bateau l’étroit passage entre la pointe de la presqu’île et Port-Louis puis d’aller à pieds ou en char à banc de Port-Louis à Riantec ou à Plouhinec. Mais les distances étaient importantes, surtout pour se rendre ou venir de Plouhinec. Le deuxième moyen était d’emprunter un des gués qui existaient à travers la petite mer de Gâvres.
Paragraphe ci-dessus complet sur le site de histoire-genealogie.com

La presqu'île de Gâvres, ou de la Chèvre, est un espace littoral côtier fragile qui bénéficie du climat océanique et de la biodiversité marine, mais qui est particulièrement vulnérable aux aléas climatiques. Un combat contre un projet d'extraction de sable marin au large de la commune a été initié par l'Association de sauvegarde du littoral de la presqu'île de Gâvres qui assure le pilotage du Collectif le peuple des dunes. Selon la presse, l'abandon début juillet 2009 de ce projet rassure les élus et la population.
En 2012, les plages de Gâvres ont bénéficié d'un large programme de réensablement. Le sable a été prélevé dans la rade de Lorient puis redistribué sur les différentes plages à l'aide d'un navire spécialisé.

Nom des habitants :

Gâvrais, Gâvraises

Quelques recensements :

1793 1821 1851 1881 1911 1921 1946 1982 2016
.... .... .... 1335 1269 1147 969 939 673

Pas de recensement avant 1881 car il est inclus dans celui de Riantec étant sous sa juridiction.
Gâvres est érigé en commune le 1er février 1867 et en paroisse le 20 septembre 1868.


Lieux-dits et hameaux

Un lieu-dit (ou lieudit) est un endroit de faible étendue auquel est associé un nom propre qui peut être un appellatif toponymique (nom commun fixé dans la toponymie), un anthroponyme pris de manière absolue ou suivi d'un suffixe ou encore un composé des deux (appellatif + nom de personne). On fait souvent l'amalgame entre hameau (encore appelé « écart ») et lieu-dit. La différence tient au fait que, contrairement au hameau, un lieu-dit n'est pas forcément un lieu habité. Effectivement, le lieu-dit peut être un champ, un carrefour ou encore un bois.

Ci-dessous, en cliquant sur le titre du tableau, vous ouvrirez (dans un autre onglet) la carte assemblée du cadastre Napoléonien pour la ville de Riantec diffusée par les archives départementales du Morbihan. Il est possible de zoomer pour localiser tous les lieux-dits et hameaux dans leurs sections respectives.
Dans la liste des lieux-dits et hameaux référencés, toujours dans un autre onglet, vous afficherez directement la partie parcellaire (section concernée) de ce même cadastre du lieu en question.

Etymologie et Histoire

Le toponyme provient du breton gavr [ˈɡawr] qui signifie chèvre. L'ile serait donc l'Ile aux Chèvres ou la Pointe de la Chèvre.
Il a été attesté sous les formes : le Gavffre au Xe siècle, le Gauffre au XVe siècle, Kergasvre en 1540, l'isle de Gafvre en 1661, Gavre en 1693, Gavre au XVIIIe siècle, et Grave en 1815.

Texte extrait de "Wikipédia"


Occupation et vestiges de Gâvres

De ses vestiges on peut estimer une occupation de Gâvre vers 2450 avant J.C. par la découverte en 1963 d'un dolmen en bordure de l'anse de Goërem. La période romaine y est largement représentée par des briques, des poteries, et des monnaies des IIIème et IVème siècles, trouvées à Kersahu. Par une coïncidence singulière, deux de ces monnaies (deux Gallien) portent au revers une chèvre, dont le nom breton Gavre est celui du territoire.
Au moyen âge, on y fonda un prieuré, en faveur de l'abbaye de Saint-Gildas de Rhuys. La chapelle, dédiée à saint Gildas, démolie au mois de mars 1891, était de forme rectangulaire, avec deux bas côtés, formant quatre travées. Les arcades, en plein cintre, étaient portées par des piliers carrés à simple tailloir : c'était du roman primitif, qui pourrait bien remonter au XIème siècle. Non loin de la chapelle, se trouve la fontaine de saint Gildas, voûtée en pierre ; on y descend par un escalier de dix-sept marches. Une source d'eau douce, dans ce coin de terre environné par l'Océan, est un grand bienfait.
A Kersahu, des marais salants avaient été établis et exploités avec succès par des particuliers. Ce village n'existe plus : il a été démoli par l'artillerie (Joseph-Marie Le Mené - 1891).
Des batteries sont installées à Grâves au XVIIème siècle afin de compléter le dispositif défensif de la citadelle de Port-Louis.

Synthèse de "Wikipédia"et de "InfoBRETAGNE.com".



Monuments et vestiges :

Lieux de cultes et fontaines :      Châteaux et autres:
- L'ancienne maison prieurale de Saint-Gildas (01)      - Le tumulus de Goërem, dolmen sous cairn (04)
- La fontaine Saint-Gildas (XVIIème siècle) (02)      - les vestiges romains de Kersahu
- Eglise Saint-Gildas (1888) (03)      - la batterie de Fort-Puns ou Fort de Porh-Puns (1695) (05)

Les différents monuments sités : (Un survol sur les vignettes vous fera apparaître les photos originales)

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01 *** La tradition veut que la vénération de Saint Gildas à Gâvres ait débuté au 11ème siècle. A cette époque, une vingtaine de prieurés furent implantés par les moines de l’abbaye de Saint Gildas de Rhuys. le prieuré majeur de la région s’appelait “Prieuré de Gâvres” bien que situé sur l’actuelle commune de Plouhinec. Mais la première date retrouvé concernant le prieuré (priolay) de Gâvres est 1519. Cette date était gravée sur la charpente d’une ancienne chapelle de Plouhinec. On pouvait y lire également le nom du prieur (priol): Dom Jean Rivet, qui avait dû financer la charpente, le prieuré étant situé sur la commune de Plouhinec. Ce prieuré se composait d’une maison avec cour et jardin, d’une grange, d’un appentis, d’une étable, d’une écurie et d’un “fuye” (pigeonnier). L’ensemble était entourné d’un mur. Il abritait le prieur et quelques moines. Les moines travaillaient aux champs.
Le prieuré de Gâvres fut vendu à la Révolution, comme bien national. En 1791, un négociant de Lorient; Monsieur Raymond Gay acheta les salines construites par les moines au début du 17ème siècle. Le sel de Gâvres alimenta les presses à sardines. Encore aujourd’hui, le lieu-dit, à la sortie de Plouhinec en direction de Gâvres, s’appelle ” Le Prieuré”.   Retour vers la liste

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(02) *** Non loin, vers la mer, à Porh-Puns, parfois appelé Porh-Pusse, il existait un puits (il daterait du 11ème siècle). Les pêcheurs (le premier port de Gâvres se trouvait dans cette anse) et aussi les habitants venaient y puiser l’eau. A l’époque de la Compagnie des Indes, les navires mouillaient dans la baie, et des marins venaient en canot chercher de l’eau. Au 17ème siècle, le puits fut recouvert de pierre et devint la fontaine Saint-Gildas, aux 17 marches. Dans une petite niche se trouve une statuette de saint-Gildas. Le puits a été bouché, on n’aperçoit plus que quelques marches mais l’on peut très bien apercevoir l’architecture voûtée..   Retour vers la liste

Eglise St Gildas................... Eglise St Gildas................... Eglise St Gildas................... Eglise St Gildas...................

(03) *** Gâvres faisait partie de la paroisse de Riantec jusqu’au 3 octobre 1868. Le recteur de Riantec célébrait une messe chaque semaine dans la petite chapelle, dédiée à Saint-Gildas depuis l’époque des moines. Cette petite église était rectangulaire avec deux bas-côtés. Les arcades centrales reposaient sur des piliers. La population ne cessant de croître, elle devint trop petite. Le troisième recteur de Gâvres (1877), Vincent Le Roux, eut la charge de construire une église plus grande, cela demandait des fonds importants et le conseil paroissial n’avait que 1300 francs en caisse. L’abbé Le Roux eut l’idée de lancer une souscription : les pêcheurs prélevèrent une somme d’argent sur leurs ventes, les ouvrières des usines versèrent également une participation, l’évêché fit un don de 500 francs, la commune versa 7000 francs, le conseil général octroya une subvention de 1000 francs. Un devis fut établi par un architecte de Lorient. Mais le montant du devis s’élevait à……..42000 francs. Le recteur ne se découragea pas, décida de construire la nouvelle église avec l’aide des paroissiens et, en 1884, demanda les autorisations nécessaires….qui ne furent accordées qu’en 1887 ! Mais l’abbé le Roux avait déjà commencé à préparer le futur chantier. Les bateaux des pêcheurs de sardines se transformèrent en bateaux de transport : des pierres de taille étaient chargées à Ploemeur puis déchargées à Porh-Puns à marée haute (on dit que les pêcheurs avaient même construit un ponton, la population se chargeait alors de remonter les blocs de pierre sur la dune, puis de les transporter jusqu’à la future église. Le 25 juin 1885, alors que des bénévoles travaillaient à la préparation du chantier, un éboulement de sable se produisit. Le recteur fut blessé, Anne-Marie Coriton, 14 ans, perdit la vie. Une croix a été dressée à l’endroit même de l’accident derrière l’église. L’abbé Le Roux quitta la paroisse en 1890 et fut remplacé par l’abbé Le Bars qui fit démolir l’ancienne église pour utiliser les pierres pour daller la nouvelle église (c’est ce dallage qui existe encore aujourd’hui). Faute d’argent, il ne fut pas possible de construire un clocher. Un campanile en bois fut dressé à l’extérieur de l’église, sur le mur nord, pour y accrocher la cloche primitive qui fut remplacée en 1911. Pendant 80 ans, l’église de Gâvres resta sans clocher. Le soir de Noël 1968, la cloche se décrocha et faillit tomber sur le recteur, l’Abbé Thomas. Dans sa chute, elle se féla. La municipalité décida alors de construire un « vrai » clocher. Le coût estimé des travaux était de 50 000 francs. La commune de Gâvres reçut une subvention de 12 500 francs du Conseil Général. La cloche fêlée fut fondue et reformée pour obtenir la note « do ». Les deux autres cloches, le « ré » et le « mi », viennent d’une paroisse d’Algérie. (Bourbaki). La bénédiction des cloches eut lieu en juillet 1969, elles se nomment Jeannine-Stanislas, Reine-Maxime et Marthe -Pierre. En 1971, l’église Saint-Gildas eut enfin un « vrai » clocher.   Retour vers la liste

Eglise St Gildas...................

(04) *** Situé en bordure de l’anse du Goërem, ce monument a été découvert lors de travaux d’arasement de la dune en septembre 1963. Il est composé d’un dolmen (dalles plates reposant sur des dalles servant de « pieds »). Il est recouvert d’un cairn (pierres) et d’un tumulus (terre très tassée). Le monument mesure 27m de long et de 16 à 18m de large. Les fouilles eurent lieu de 1964 à 1967, sous le direction de Jean L’Helgouach, archéologue. Datant de 2450 ans avant J.C, sa construction est UNIQUE : parfaitement en « équerre », il est composé d’un couloir d’accès de 9m et d’une longue chambre de 17m (divisée en quatre compartiments). Son état de conservation est extraordinaire, quelques dalles sont gravées, le sol présente encore des traces de dallage. Les dalles de soutien sont séparées par des murets de galets et de terre. Le dolmen du Goërem de Gâvres a été classé Monument Historique en 1965 et appartient à l’Etat depuis 1970.
Recueil complet de sa découverte et son architcture par Jean L'Helgouach"         Retour vers la liste

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(05) *** Située à l’embouchure de la rade de Lorient, la presqu’île de Gâvres a abrité plusieurs batteries côtières. Une première fortification, une simple batterie est construite sur le site en 1695 à l'initiate du marquis de Lavardin, appelée le Port-Puce ou Porh Punz en breton. Dotée de 10 canons et 2 mortiers, cet emplacement stratégique est choisi pour protéger la citadelle de Port-Louis. Un fort remplace la batterie originelle dans le courant du XVIIIème siècle. Un corps de garde, pouvant accueillir 60 soldats, y est adjoint en 1846. Le fort bénéficie d'une campagne de restauration dans les années 1870 et ajout de terre ainsi que la construction d'un magasin à munitions. Pendant la Seconde Guerre Mondiale, il protégera aussi la rade de Lorient et la base sous marine. Le fort sera désarmé après la guerre. Il est en totalité inscrit au titre des monuments historiques par arrêté du 15 septembre 2017.   Retour vers la liste

Articles tirés en très grande partie du site de la ville de Gâvres

Ancienne noblesse de Gâvres

  • A la "montre" (réunion de tous les hommes d'armes) de Vannes du 8 septembre 1464 et du 4 septembre 1481, on comptabilise la présence d'aucun noble de Gâvres.

    • La paroisse de Gâvres dépendait autrefois de Riantec.