ETYMOLOGIE & HISTOIRE

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BAUD - ( Boad, Bod ou Bald)

Baod (Bod - Bald) serait le nom du fondateur de l'entité primitive. Cette possibilité se trouve étayée par le toponyme de quelques écarts comme Lenvaod (Lenvaud) ou Ker al Baod (Keralbaud).
Description du blason :
D’azur à dix billettes d’or, quatre, trois, deux et un. (Armes des seigneurs de Baud).


Localisation

Baud se trouve au croisement de deux axes routiers importants : la RN 24 reliant Rennes à Lorient en 2×2 voies et l'axe Auray-Pontivy dont la partie Baud-Pontivy est également en 2×2 voies. Par contre la ligne de chemin de fer d'Auray à Pontivy n'est utilisée que pour le transport des marchandises, notamment les productions agro-alimentaires du bassin de Pontivy, la gare de Baud et l'usine Unicopa sont situées sur la commune de Languidic, en bordure du territoire de Baud.
La commune s'étend sur 4 809 hectares. Le sol est granitique au nord-est et schisteux au sud-est. Sur les plateaux et sur les flancs des vallées, la terre est propre à la culture. Par contre, plusieurs buttes granitiques ou schisteuse ont une couche de terre arable insuffisante. C'est le domaine des bois, taillis ou landes. La commune est bordée en bonne partie par le fleuve, le Blavet, son affluent, l'Evel et le Tarun. Le climat est tempéré avec une température moyenne de 12°C et une pluviométrie annuelle d'environ 950 mm
Le « pays de Baud » offre de multiples possibilités de belles promenades à la découverte de la Bretagne profonde.

Nom des habitants :

Baldiviens, Baldiviennes,
Baudais, Baudaises

Quelques recensements :

1793 1821 1851 1881 1911 1921 1946 1982 2016
4621 4993 5403 4376 4781 5167 4837 4925 6264


Un lieu-dit (ou lieudit) est un endroit de faible étendue auquel est associé un nom propre qui peut être un appellatif toponymique (nom commun fixé dans la toponymie), un anthroponyme pris de manière absolue ou suivi d'un suffixe ou encore un composé des deux (appellatif + nom de personne). On fait souvent l'amalgame entre hameau (encore appelé « écart ») et lieu-dit. La différence tient au fait que, contrairement au hameau, un lieu-dit n'est pas forcément un lieu habité. Effectivement, le lieu-dit peut être un champ, un carrefour ou encore un bois.

Ci-dessous, en cliquant sur le titre du tableau, vous ouvrirez (dans un autre onglet) la carte assemblée du cadastre Napoléonien pour la ville de Baud diffusée par les archives départementales du Morbihan. Il est possible de zoomer pour localiser tous les lieux-dits et hameaux dans leurs sections respectives.
Dans la liste des lieux-dits et hameaux référencés, toujours dans un autre onglet, vous afficherez directement la partie parcellaire (section concernée) de ce même cadastre du lieu en question.

Lieux-dits et Hameaux de la ville de Baud

Banevel Guernegard - (Prieuré) Kerhoguic Lanvaux Pen Devet
Bas Bourron Haut Bourron Kerhohec Le Clayo Pen Hayo
Bodeven Jugon Kerhouïdène Le Dressaive Penmané
Bonalo Kerallain Kerhuré - Kerhuhé Le Gléven Penmerlay
Botcalper Keraudreno Kerichaud - Kerichard Le Guern Pont de Guerné
Botcario Kerbalec - Kerbahec Kerigo Le Guernic Poulmaine
Botchosse Kerbedic Kerjosse Le Henven Pralidec
Bot Cran Kerbihan Kermaconan Le Nénèze Quenessen
Boteran - Bodelan Kerbrat Kermalediction Le Prieuré Quinipily
Bot Kermarech Kerbresque Kermarech Le Roho Resto Kermorven(t)
Botlan - Botelan - Bot Lann Kercadec Kermestre Le Scaouët - Scouët Rimaison
Botnoche Kercadec (Loposcoal) Kermorven(t) Lesquirio Roscouët
Botper - Bot Per Kercadio Kernantec Les Quatre Vents Scaouët - Le Scaouët
Boullai Kerdehel Kernars à retrouver Le Voncel Saint Adrien
Bourg - Centre ville Kerdehel Kernaud Lintivic Saint Guen
Chapelle Saint Corentin Kerdec Kernegant Locutas - Locultas Saint Michel
Chapelle Saint Julien Kerdelis Kernilien Loposcoal Saint Modé
Chapelle Saint Modé Kerdrolo Kernilien bihan Maison Neuve Saint Séverin
Château de Kermorven(t) Kerecorde Keroguic Manételan Saint Thuriau
Clécunech Kererio Keroman Métairie de Kerhirio Saint Yves
Cléeran Kerfloh Kerpolican Moulin à vent Sainte Barbe
Coët Auquer Kergascogne Kersommer Moulin de Kerdéhel Talforet
Coët er houarn Kergouave Kervaise Moulin de Kerdehel Talhouët
Coët Lezo Kergouët Kervatanguy Moulin de Kerhuilic Tallan
Coët-ligné Kerguen Kerven Saint Julien Moulin de Kermorven(t) Tallen cran
Coët Pourron Kerguevenen Kervoïc Moulin de Kernars Tallen raude
Coët-vin Kerguinivet La Grange Moulin de Kernaud Talvern
Cran Kergudono La Madeleine Moulin de Quinipily (1) Teinuel
Ecluse de Saint Adrien Kerhaive La Maison neuve Moulin de Quinipily (1) Tréblavet
Er mané Kerhelegant La Maison neuve Moulin de Saint Adrien Tréganin
Gohehuer Kerhérech La Roche Moulin du Roffol Tremorin
Grohaë Lannec Kerhilio Lambel Baud Parc Guenin Villeneuve
Guerneallin Kerhirio Lambel Baud bihan Parc pin Villeneuve le Glénin
Guernebrun Kerhirio Lambel Gascogne Parc Scolan Villeneuve Scourzic

Etymologie et Histoire

Baud vient du breton "Bod" (rassemblement). Il pourrait s'agir d'un nom d'un homme Bald (celtique ou germanique) ou du nom du fondateur de la paroisse d'origine.

La paroisse primitive de Baud, fondée semble-t-il par un compagnon de Saint-Gildas, n’est mentionnée qu’au XIIème siècle, lorsque Tristan, sieur de Baud, prend part en 1130 à un soulèvement contre le duc Conan III. Un prieuré est semble-t-il fondé dès le XIème siècle et relève alors de l'abbaye de Saint-Gildas. Le siège de ce prieuré ne se trouvait pas au bourg de Baud mais dans la chapelle de Notre-Dame des Neiges. Avant 1650, ce prieuré relève de l'abbaye Saint-Gildas-de-Rhuys. Lorsque la paroisse de Baud est unie au prieuré de Notre-Dame des Neiges, le prieur devient recteur, et il a comme tel la dîme sur tout le territoire.
Cette paroisse primitive englobait autrefois les territoires actuels de Baud (avec Saint-Adrien), Guénin, Saint-Bathélémy et Camors (les deux tiers nord).
Au XVIIIème siècle, la place du bourg est occupée par l'enclos du cimetière dans lequel on retrouve deux édifices religieux : la chapelle Notre-Dame de la Clarté et l'église paroissiale Saint-Pierre. En 1784, elle s'appelle " place du marché aux seigles " pour devenir la " place de l'église " au début du XXème siècle.
La paroisse de Baud qui dépendait autrefois de la doyenné de Porhoët englobait deux trèves, celle de Saint-Barthélemy et celle de Saint-Adrien.

Texte extrait de "infobretagne.com"


Occupation et vestiges de Baud

Les Celtes ont certainement occupé ce territoire, mais il ne reste plus guère de traces de leur séjour que dans le quartier de Saint-Barthélemy. Les Romains ont laissé un retranchement carré, de 41 mètres de côté, à Coët-Ligné ; un retranchement circulaire, de 55 à 60 mètres de diamètre, à Kermestre, et plusieurs talus pour défendre la presqu'île de Botchosse. Le principal monument qui rappelle cette période est une statue en granit, qui se trouve à Quinipily.

Vestiges plus récents :

Lieux de cultes : Châteaux :
- L'église Saint Pierre : voir 01 - L'ancien manoir de Coët Ligné
La seigneurerie qui s'appelait autrefois "Coët-Ligny" a appartenu successivement
aux familles Coët-Ligné (en 1560), Launay (en 1660) et Castagne
- L'ancienne chapelle Saint Gildas - Le manoir du Guern (1710)
(XVIème siècle), située jadis au village du Bourron
- L'ancienne chapelle Notre Dame de la Clarté - Le châtau de la Villeneuve : voir 02
(XVIème siècle), l'édifice est devenu transept de l'église reconstruite en 1927.
- La chapelle Saint Jacques - Le châtau de Quinipily : voir 04
(XVIIIème siècle), il s'agit d'une construction rectangulaire datée du XVIIIème siècle,au
village de Crann, qui a remplacé un édifice encore plus ancien dont on reconnaît quelques vestiges.
- L'ancienne chapelle Saint Mandé - L'ancien manoir de Keraudreno
(vers le XVIIIème siècle), il s'agit d'une construction rectangulaire signalée en ruines en 1930. La seigneurie de Keraudreno, Kerodrono ou Kerandrono appartenait autrefois
à Jean de Lantivy dès 1390.
- L'ancienne chapelle de Saint Cado - Le château de Kermorvan : voir 03
(XVIème siècle), édifice au village de Loposcoal.

Quelques dates historiques :

04 *** La seigneurie de Quinipily appartenait autrefois à la famille Hilary (en 1360), Languès-Orcez ou Langoueouez (à partir de 1425). Cette dernière famille fit bâtir un château qui passa ensuite successivement entre les mains des familles Olivier d'Arradon (en 1550), Pierre de Lannion (en 1620), La Rochefoucault-Liancourt (en 1762) et Giraldon (en 1795) qui utilisa les pierres du château (alors en ruine) pour son entreprise de travaux publics. Les vestiges sont rachetés par la famille Kergoustin de Plumelin (maître-maçon) qui rase alors totalement le château. Le corps de logis (ancienne ferme), qui a subsisté, est restauré par le vicomte Christian de La Tullaye. Le château est surtout célèbre pour la statue , dite "Vénus de Quinipily";

L'ancienne mine de plomb (XIXème siècle). Un gisement de plomb argentifère est découvert en 1824. La mine est concédée en 1833 à une société dont un des membres est Guillaume Olivier Poignant, futur maire de Baud. Elle ne dure qu'une dizaine d'année. Une compagnie anglaise réexploite le site en 1862. Elle est réouverte pour la dernière fois entre 1901 et 1906;

02 *** (XVIIème siècle), restauré au XXème siècle. La seigneurie de la Villeneuve a appartenu successivement aux familles Guydo ou Guidon ou Guidou (entre 1426 et 1610), La Couldraye (en 1738), Edoison ou Doison (vers 1775). Une première reconstruction date probablement du XVIIème siècle. Le château actuel aurait été rebâti ou restauré vers 1930 par la famille Le Crom. En 1907, le château est le siège d'une école d'apiculture;

03 *** (XVème siècle), propriété de la famille Le Brun (au XVème et XVIème siècles), puis de la famille Rimaison (XVIIème siècle), Langle, Lamandour, Jouan de Kervenoaël (vers 1825). En 1826, ce château devient la propriété de Guillaume Olivier Poignant, maire de Baud de 1836 à 1847. A la fin du XIXème siècle, le château est en mauvais état : l'édifice est alors démoli et les douves comblées. En 1923, on pouvait encore voir quelques vestiges du pont-levis La cloche est celle de la chapelle de la frairie de Kermorvant, dédiée à la Vierge et incluse dans l'enceinte du château;

A la "montre" (réunion de tous les hommes d'armes) de Vannes du 8 septembre 1464, on comptabilise la présence de 16 nobles de Baud : Guillot LE BRUN (60 livres de revenu) : porteur d'une brigandine et d'une salade (casque) ; Morice LE BRUN (700 livres de revenu) : comparaît en homme d'armes ; le sieur de QUINIPILY (800 livres de revenu) : excusé pour la garde de Brest ; Guillaume LE PORCEL (20 livres de revenu) : porteur d'une brigandine et d'une salade (casque) ; Castel GUILLO (40 livres de revenu) : porteur d'une brigandine ; Jehan GUENET (15 livres de revenu) : porteur d'une brigandine et d'une salade (casque), comparaît armé d'une vouge ; Charles LANCELOT, remplacé par Morice son frère (25 livres de revenu) : porteur d'une brigandine ; Jehan VELS (15 livres de revenu) : porteur d'un paltoc;

ETYMOLOGIE et HISTOIRE de BAUD Baud vient du breton « bod » (rassemblement). Il pourrait s’agir également d'un nom d'homme Bald (celtique ou germanique) ou du nom du fondateur de la paroisse primitive. La paroisse primitive de Baud, fondée semble-t-il par un compagnon de saint-Gildas, n’est mentionnée qu’au XIIème siècle, lorsque Tristan, sieur de Baud, prend part en 1130 à une révolte contre le duc Conan III. Cette paroisse primitive englobait autrefois les territoires actuels de Baud (avec Saint-Adrien), Guénin, Saint-Bathélémy et Camors (les deux tiers nord). Deux seigneuries plus importantes que celle de Baud dominent la vie locale pendant l'Ancien Régime : celles de Kermorvant et de Quinipily. La paroisse de Baud qui dépendait autrefois de la doyenné de Porhoët englobait deux trèves, celle de Saint-Barthélemy et celle de Saint-Adrien;

Guillet GUIDO (25 livres de revenu) : porteur d'un paltoc et d'une salade (casque) ; Jehan LE FLOUR, pour Eon son père (15 livres de revenu) : porteur d'un paltoc ; Raoul SAOUDAN (10 livres de revenu) : porteur d'un paltoc et d'une salade (casque) ; Morice BASTARD de Langueoez ; Jehan SAOUDAN (25 livres de revenu) : excusé ; Jehan de REMUNGOL (20 livres de revenu) : excusé ; Jehan LE GOVELLO (50 livres de revenu) : excusé ; Jehan de la LANDE (5 livres de revenu) : défaillant;

A la "montre" (réunion de tous les hommes d'armes) de Vannes du 4 septembre 1481, on comptabilise la présence de 9 nobles de Baud : Henry de LANGUEOUEZ, sieur de Quinipily (400 livres de revenu), remplacé par Gabriel de Langueouez : comparaît en homme d'armes ; Morice LANCELOT (25 livres de revenu) ; Morice GOVELLO (100 livres de revenu) : porteur d'une brigandine, comparaît en archer ; Guillemot LE BRUN (60 livres de revenu), remplacé par Pierre Eon : porteur d'une brigandine, comparaît en archer ; Castel GUILLO (20 livres de revenu) : porteur d'une brigandine, comparaît armé d'une vouge ; Morice LE BRUN (décédé). Jego LE BRUN son fils (600 livres de revenu) remplacé par Nicolas Le Queuquem ou Gueauguen : porteur d'une brigandine, comparaît en archer ; Henry POURCEL (20 livres de revenu) : porteur d'une brigandine, comparaît en archer ; Henry KERUHELLIC (60 livres de revenu) : porteur d'une brigandine, comparaît armé d'une vouge ; Henry de RUMENGOL (20 livres de revenu) : porteur d'une brigandine, comparaît en archer;

La Vénus de Quinipily (moyen âge), vénérée au rite païen durant le XVIIème siècle. L'emplacement primitif de la statue de Quinipily se trouve à Castennec (en Bieuzy). Cette statue fut jetée dans le Blavet en 1661, repêchée en 1664, puis à nouveau immergée en 1690. Achetée en juin 1698 par Pierre de Lannion (baron du Vieux-Castel), celui-ci la ramena dans son château de Quinipily *** l'auberge du Cheval-Blanc (XVIIIème siècle). L'établissement est un ancien relais de poste. Un linteau de la façade porte la date de 1714, année de la restauration de l'auberge *** les moulins à vent du Roffol, de Kerbizio, de Kernaud et les moulins à eau du Roffol, de Kernars, de Saint-Adrien, de Kermorvan, de Penmané, de Kerdehel, de Quinipily;

01 *** (XIVème siècle), restaurée au XXème siècle. L'ancienne église s'étant effondrée vers 1922, on a reconstruit en 1927 pratiquement une église neuve sur son emplacement, mais en l'agrandissant et en englobant dans la nouvelle construction la chapelle Notre-Dame de Clarté qui était voisine de l'église. En effet, l'architecte Caubert de Cléry, de Vannes, chargé du projet de reconstruction, dessine une nouvelle église dont le faux transept est la chapelle Notre-Dame de la Clarté. On a conservé une partie des anciennes sablières sculptées de la charpente, datée de 1625 : les sablières datées représentent des animaux fabuleux, des anges à phylactères et des musiciens. La bénédiction de l'église actuelle a lieu le 27 mars 1927;

ANCIENNE NOBLESSE de BAUD A la réformation de 1427, on comptabilise la présence de 14 nobles à Baud : Morice de Lengouez, sieur de Quinipily, Henry le Brun, Henry de Kerennarz et Henry son fils, Henry de Keruhellic, Jehan Guillouet ou Guillou et Ollivier son fils, Ollivier Le Cozec, Le fils Allain Le Brun mineur, Jehan Soudan, Jehan des Forges, Allain fils de Kerlohan mineur, Jouhan Guidou, Jehan Lancelot, Henry Procel, Jehan Raoulet.